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mardi 2 février 2016

La quête du bonheur ou l'illusion du 21 siècle?

Le bonheur, c'est maintenant.
Inspirer, expirer, voir, sentir, entendre, goûter...
Le bonheur est dans toutes les choses du quotidien, il ne se cache pas. Ainsi donc la quête du bonheur m'évoque un mythe hollywoodien, purement commercial: depuis qu'on a commencé acheter le soi-disant bonheur de nos grands-mères avec des aspirateurs, et que l'on continue à l'acheter à nos enfants avec des Ipods. 
Ne faudrait il pas recadrer les choses, et parler plutôt d'ouvrir les yeux sur le bonheur plutôt que de partir à sa recherche? Qu'est ce qui nous rend insensible au bonheur de notre quotidien ? Le mauvais temps? Les factures impayées ? Les obligations professionnelles et/ou familiales ?  Les problèmes de santé ?
Pour avoir été bénévole auprès des malades de l'hôpital de ma ville, je peux assurer que le bonheur est dans les yeux de la personne qui veut bien le voir. Vivre et aspirer à vivre, même quand l'espoir n'est plus la. Quand la vue, l'ouïe ou même l'esprit nous abandonnent, que reste t'il si ce n'est le bonheur d'être en vie pour recevoir les témoignages d'affection de nos proches, de notre infirmier(e) ou de notre bénévole ?  Pour apprécier chaque inspiration comme si c'était peut être la dernière ?
Croyez moi, vivre, c'est deja le bonheur même quand ca n'en a pas l'air selon les critères commerciaux de notre monde industriel. 
J'ai comme beaucoup de monde déjà été aspiré par la sphère matérialiste de mon univers par le passé; à me définir par l'argent que je gagnais ou pas, à juger ma valeur humaine en fonction de ma valeur monétaire. Comme tous les ados de mon époque, j'étais aimée lorsque je portais du linge dispendieux, adulée lorsque je possédais le dernier cellulaire qui venait de sortir, et dénigrée lorsque je n'avais rien de tout cela ! Mon bonheur dans cette situation était toujours masqué par cette crainte: que vais je pouvoir posséder maintenant pour que l'on continue à m'apprécier ? Une voiture ? Une maison avec piscine ? Quel gouffre financier et émotionnel que de résumer ses relations au matériel qu'elles peuvent nous apporter, sa beauté à des achats cosmétiques et son intelligence au coût de ses études! 
Faut-il rentrer dans une taille mannequin, avoir une maison et une belle voiture,un(e) conjoint(e), des enfants et un travail stable pour resplendir ? La télévision nous apprend que oui mais la vie elle nous crie que définitivement pas !
Le fait d'avoir un enfant m'a appris le plus et continue de m'en apprendre chaque jour davantage sur le bonheur. Il n'est pas uniforme, je peux être furieuse contre mon enfant et heureuse de cela. Si il n'était pas là pour que je sois furieuse quel ennui serait ma vie. Le bonheur n'est donc pas seulement une chose agréable et parfaite ? Il est complexe et se nourrit de toutes les choses, les personnes, les visions et les expériences qui nous entourent. N'avez vous jamais dit à quelqu'un: " je suis heureux d'avoir passé ce moment difficile avec toi. " ? Ah...ainsi soit-il, vivre c'est deja être heureux. Je suis heureuse car je suis. 
Je suis car la nature a fait qu'il en soit ainsi. Rien n'arrive pour rien comme on dit ici au Quebec, et je me dois de rendre à la nature ce qu'elle me donne chaque jour: la beauté des choses toutes simples. Le soleil, l'oiseau derrière ma fenêtre, les grands lacs... En agissant simplement et désencombrant mon univers et mes pensées , je m'ouvre plus efficacement les yeux sur mon bonheur de l'instant, et peut enfin contempler les belles choses qui m'entourent et qui n'ont vraiment pas de prix.
Ne dit-on pas d'une personne bien dans sa peau qu'elle est pleine de vie ? Protégeons donc cette vie. Elle est précieuse. Et de plus en plus menacée dans le monde actuel. Par nos modes de vies excessifs. Ou "être" passe par le fait d'avoir... à bien y penser; ou "être" passe définitivement après le fait d'avoir. 



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